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OMBRES ET LUMIÈRES
sortie mars 2016
Editions Hortus, collection « Les Musiciens et la Grande Guerre »
5 Diapasons
« Disque de la semaine » Concertclassic.com
PROGRAMME
Rudi Stephan (1887-1915)
Musik für sieben Saiteninstrumente (1911)
pour quatuor à cordes, contrebasse, harpe et piano
1. Sehr ruhig – Energisch bewegt
2. Nachspiel
Louis Vierne (1870-1937)
Quintette pour piano et cordes opus 42 (1918)
3. Poco lento moderato
4. Larghetto sostenuto
5. Maestoso – Allegro risoluto
Lucien Durosoir (1878-1955)
6. Poème pour violon, alto et piano (1920)
avec
Karine Lethiec alto et direction artistique / Maud Lovett violon / Christophe Giovaninetti violon / Florent Audibert violoncelle / Laurène Durantel contrebasse / Frédéric Lagarde piano / Sandrine Chatron harpe
Thibault Maillard direction artistique / prise de son / montage
OMBRES ET LUMIÈRES
Trois destins en noir et blanc, trois musiciens dont la vie a été bouleversée par la guerre, trois œuvres emblématiques de cette époque en clair-obscur. Il est troublant d’observer l’impact qu’a pu avoir un événement aussi destructeur sur des compositeurs aux vies si différentes. Le premier, Rudi Stephan, mort brutalement sur le front de l’Est alors qu’il incarnait déjà, à vingt-huit ans, l’un des talents les plus prometteurs du renouveau musical allemand. Louis Vierne, rongé par la souffrance et le remords d’avoir laissé son fils de dix-sept ans partir sur le front français, pour n’en jamais revenir. Et enfin Lucien Durosoir qui survécut grâce à son talent de violoniste et revint bien décidé à composer sa propre musique.
Ce disque constitue pour notre ensemble l’aboutissement d’un travail de recherche et de mise en valeur du répertoire de cette période, mené dans le cadre de notre résidence au Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux depuis 2011. Dans cet esprit, nous avons participé à la conception de l’exposition « Mon violon m’a sauvé la vie » dont la figure de Lucien Durosoir constituait le fil rouge. Il nous semblait donc important de graver son Poème pour violon, alto et piano, l’une des premières œuvres qu’il ait écrites en revenant du front et sa dernière pièce de musique de chambre qui n’avait jamais été enregistrée. En regard, deux œuvres tout aussi rares et poignantes de Rudi Stephan et Louis Vierne éclairent également l’expérience tragique de la guerre… passeurs d’Histoire et de Mémoire.
Karine Lethiec directrice artistique de l’Ensemble Calliopée
Livret rédigé par Georgie Durosoir et le Pr. Stephan Hanheide (Universisät Osnabrück), musicologues
LA PRESSE EN PARLE
« Belle idée de l’Ensemble Calliopée de Karine Lethiec : réunir le Quintette avec piano de Vierne (1918) et la Musik für sieben Saiteninstrumente de Rudi Stephan (1911) […] On salue aussi l’investissement des interprètes dans l’« ex-voto » dédié par Vierne à la mémoire de son fils tué en 1917 à l’âge de dix-sept ans. »
François Laurent, Diapason – mai 2016
« Les membres de l’Ensemble Calliopée, à commencer par le remarquable Frédéric Lagarde au clavier, d’entraîner l’auditeur dans une interprétation aussi équilibrée, entre tendresse et tragique, qu’engagée [du Quintette de Vierne]. La noblesse du sentiment, l’urgence du propos (admirable conduite de la progression dramatique du finale !) vous nouent la gorge et… justifient plus encore la présence – réconfortante – en fin de programme du Poème de Lucien Durosoir. »
Alain Cochard, Concert Classic – juillet 2016
« Trois œuvres de musique de chambre au romantisme douloureux, oscillant entre déploration et révolte, formidablement interprétées par l’Ensemble Calliopée. Un disque document en même temps qu’une découverte à ne pas manquer. »
Patrice Imbaud, L’Éducation musicale – juin 2016
« De ces trois œuvres, l’Ensemble Calliopée, sous la direction artistique de l’altiste Karine Lethiec, offre une lecture engagée et puissante où la beauté des timbres s’allie à la force du discours, réussissant aussi bien les moments de recueillement que les passages plus paroxystiques. […] L’auditeur se laisse porter durant les soixante-douze minutes de ces œuvres exigeantes et — ce qui est sans doute un gage de réussite pour un programme évoquant la guerre — n’en ressort pas indemne. »
Loïc Chahine, Le Babillard – avril 2016
« L’Ensemble Calliopée manie à merveille le chaud et froid, passant du rugissement à la tendresse, jusqu’à l’humour glacé de la danse macabre du 3ème mouvement. Après un premier album consacré à plusieurs partitions de chambre de Durosoir (Alpha), l’Ensemble Calliopée ajoute à son palmarès ce robuste et juvénile Poème, inédit des années vingt, pour un album de bruit et de fureur. »
Franck Mallet, Muzikzen – juin 2016
« De l’interprétation tendue, vibrante de l’Ensemble Calliopée, on retiendra un premier mouvement [du Quintette de Vierne] dont les accents tragiques, prière et révolte mêlées, saisissent l’auditeur. […] Les sept instrumentistes seraient à nommer : ils manifestent une nouvelle fois la qualité musicale d’une entreprise artistique qui réveille notre curiosité et suscite l’émotion. »
Jean Jordy, Utmisol – avril 2016
« Interprétation de grande classe de l’Ensemble Calliopée. Je crois que s’il n’y avait qu’un seul CD à acquérir parmi les 18, ce serait celui-là. »
Thierry Vagne, Musique classique & Co – mai 2016
« Throughout the disc, I was impressed by the commitment and musicality of the members of Ensemble Calliopée. This is fine ensemble playing from a group who have proved their enduring interest in this music by being the resident ensemble at the Museum of the Great War at Meaux. »
Nick Barnart – Music Web International (UK) – juin 2016
« Trauer, innere Revolte, aber auch die Zärtlichkeit der Erinnerung bestimmen den Charakter des Werks, das auf dieser CD in einer packenden Interpretation zu hören ist. »
Remy Franck, Pizzicato (Luxembourg) – mai 2016