Résidence artistique au Théâtre Le Bouillon / Université d’Orléans avec Graciane Finzi

En partenariat pendant trois ans, l’Ensemble Calliopée et le Théâtre Le Bouillon, centre culturel de l’Université d’Orléans, ont mis en place une résidence à l’université pendant la saison 2018-2019 autour de la compositrice Graciane Finzi. Ce projet s’inscrit dans la politique culturelle de l’université, qui accueille depuis 2015 des artistes en résidence.

En parallèle ou associés au travail musical et artistique de Graciane Finzi, l’œuvre et la vie de la danseuse et chorégraphe Isadora Duncan – notamment à travers le spectacle que lui consacre l’Ensemble Calliopée – seront également au centre du travail de cette résidence d’artistes.

Cette résidence est un moment fort de rencontre sur le long terme entre des artiste et les étudiants. Elle s’exprimera principalement à travers des enseignements, des ateliers et autres moments pédagogiques, qui déboucheront sur des moments de créations. Ces programmations ont vocation à se dérouler sur le campus d’Orléans, principalement au Bouillon, le centre culturel de l’université d’Orléans, mais aussi en centre-ville, à la Source, sur les campus de Chartres, Châteauroux, Issoudun, Bourges, ainsi que sur les sites des ESPE (Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education) Orléans, Blois et Tours-Fondettes.

Associé au Crous, ce projet a la volonté de faire de l’université un lieu de synergie, d’éducation et de diffusion culturelles et artistiques. Sa politique culturelle doit contribuer à la réussite de toutes les étudiantes et de tous les étudiants, et constituer un facteur de rayonnement et de dynamisme auprès des usagers des campus ainsi que de la cité et du territoire.

L’ESPRIT DE LA RÉSIDENCE

Cette résidence poursuit plusieurs objectifs : permettre la rencontre entre des artistes et les étudiants ; créer des passerelles entre l’enseignement, la recherche scientifique et la création artistique ; accueillir des artistes de renommée internationale ; présenter, en création, un ou plusieurs projets artistiques réalisés par le ou les artistes en résidence et les étudiants – dans le cadre du festival étudiant Le Grand Bain. Cette résidence inclut l’écriture d’une œuvre originale commandée par l’université d’Orléans à Graciane Finzi, et qui sera créée par l’Ensemble Calliopée en partenariat avec des participants au projet.

Cette résidence d’artistes a plusieurs axes d’interventions : découvrir l’œuvre de la compositrice Graciane Finzi, permettre la création d’une œuvre musicale originale spécialement écrite par la compositrice, sensibiliser les étudiants à la création musicale et théâtrale contemporaine, sensibiliser les étudiants à l’histoire de la danse contemporaine, initier les étudiants à un corpus d’œuvres musicales classiques et contemporaines – travaillées lors de cette résidence – et enfin travailler aux côtés d’un ensemble musical, d’une compositrice et d’une chorégraphe professionnels.

Par ailleurs, cette résidence mettant à l’honneur plusieurs figures féminines – Isadora Duncan, mais aussi Graciane Finzi, Karine Lethiec, Elisabeth Schwartz (chorégraphe spécialiste d’Isadora Duncan) et Clotilde Courau (récitante dans le spectacle Isadora Duncan) -, elle s’inscrit tout naturellement dans le cadre de la mission égalité femmes-hommes conduite par l’université d’Orléans, notamment au moment de la journée des droits des femmes.

L’esprit de cette résidence – à l’image de ce que peut représenter Isadora Duncan, comme illustré par le spectacle de Calliopée et au-delà même de son influence sur l’art chorégraphique contemporain – est celui de la transmission : la compositrice Graciane Finzi, qui a une grande expérience pédagogique dans la manière d’aborder ses compositions et son travail musical auprès d’un public jeune, est ainsi l’excellente animatrice d’un tel projet. C’est l’une des raisons de son choix, outre la qualité évidente et la portée de son oeuvre musicale.
Dans la même lignée et depuis plus de 20 ans, l’Ensemble Calliopée et sa directrice Karine Lethiec et Elisabeth Schwartz ont en commun d’aimer transmettre des connaissances, d’œuvrer pour que les savoirs circulent auprès de publics jeunes et étudiants, parfois néophytes, et une telle approche recoupe celle de l’université d’Orléans.
(Ci-dessous, de gauche à droite : Graciane Finzi, Karine Lethiec et Elisabeth Schwartz)

DEUX ŒUVRES PHARES

Le travail pédagogique et artistique effectué lors de cette résidence sera construit autour de deux spectacles, fils conducteurs de l’année qui seront représentés en public au cour de la saison.

1- Le spectacle Isadora Duncan – Quand la musique se fait danse, de l’Ensemble Calliopée, conçu par Karine Lethiec, en partenariat avec la chorégraphe et danseuse Elisabeth Schwartz et le réalisateur Christian Boustani, avec la participation de Clotilde Courau (voix-off).

2- Le conte musical La Maison qui ne dormait jamais, sur un texte d’Olivier Cohen et une musique de Graciane Finzi écrite pour accordéon, clarinette (jouant aussi de la clarinette basse), alto et violoncelle / création mondiale par l’Ensemble Calliopée et des participants au projet.

Les propos que défendent ces deux œuvres s’inscrivent particulièrement dans le cadre des projets pédagogiques proposés au sein de l’ESPE Centre-Val de Loire, mais aussi, de l’enseignement en danse proposé par le Collegium d’ITP Sciences et Techniques – STAPS de l’université d’Orléans. L’univers du conte, déployé dans le conte musical La Maison qui ne dormait jamais, entre en résonance immédiate et spécifique avec les objectifs d’enseignement de l’ESPE Centre-Val de Loire, dont une partie des étudiants se destine au professorat dans le 1er degré.
D’une manière générale, la philosophie et la visée esthétique d’Isadora Duncan, mise en scène par le spectacle de l’Ensemble Calliopée, mettent en exergue cette exigence de la transmission des savoirs qui est le paradigme central d’un établissement d’enseignement supérieur, comme l’est l’université d’Orléans. Par ailleurs, la portée de cette seconde œuvre donne l’occasion aux enseignants des disciplines plus artistiques de l’université d’Orléans de travailler avec leurs étudiants sur la visée « décloisonnante », et pluridisciplinaire d’une artiste comme Isadora Duncan ; aux élèves du Conservatoire d’Orléans qui s’associeront au projet de création de l’œuvre de Graciane Finzi, de voir en quoi la musique et la danse peuvent entrer en correspondance l’une et l’autre.


LES REPRÉSENTATIONS

Soirée d’ouverture de la résidence
mardi 23 octobre 2018, à 20h au Théâtre Le Bouillon-université d’Orléans 

Projection du film-portrait Graciane Finzi, d’Eric Darmon, en présence de Graciane Finzi et du réalisateur.
La projection sera suivie d’une discussion entre Graciane Finzi et Eric Darmon et d’un moment musical interprété par Karine Lethiec et Aude Giuliano de l’Ensemble Calliopée.

Soirée-portrait Graciane Finzi
lundi 4 février 2019, à 18h au cinéma l’Apollo – Châteauroux

Projection du film-portrait Graciane Finzi, d’Eric Darmon, en présence de Graciane Finzi et du réalisateur.
La projection sera suivie d’une discussion entre Graciane Finzi et Eric Darmon et d’un moment musical interprété par Karine Lethiec et Aude Giuliano de l’Ensemble Calliopée.

Isadora Duncan, quand la musique se fait danse
lundi 21 et mercredi 23 mai / Théâtre Le Bouillon-université d’Orléans 

un spectacle conçu par Karine Lethiec, direction artistique / Élisabeth Schwartz, spécialiste d’Isadora Duncan / Christian Boustani, réalisateur
avec
 la création – intégrée au spectacle – de « Mémoire oubliée, ou l’art du mouvement d’Isadora Duncan », œuvre de Graciane Finzi pour 2 violons, alto, violoncelle, clarinette, piano et danseurs

avec l’Ensemble Calliopée : Maud Lovett et Christophe Giovaninetti, violons / Karine Lethiec, alto et direction artistique / Diana Ligeti, violoncelle / Frédéric Lagarde, piano / Céline Amartin, clarinette (étudiante du conservatoire d’Orléans) et Christian Boustani, création vidéo / Mina Perrichon, animation rotoscopie / Geneviève Boustani, graphisme
des élèves de l’atelier chorégraphique de l’université d’Orléans (professeur : Valerie Bruez, en partenariat avec la chorégraphe Elisabeth Schwarz)
avec la participation d’une chorale du conservatoire d’Orléans (direction : Emilie Legroux) et de Clotilde Courau, récitante (voix-off)

Conte musical La Maison qui ne dormait jamais
mardi 11 juin – Théâtre Le Bouillon-université d’Orléans 
Création mondiale

Texte d’Olivier Cohen, musique de Graciane Finzi
avec l’Ensemble Calliopée :
Karine Lethiec, alto et direction artistique
Carjez Gerretsen, clarinette et clarinette basse
Diana Ligeti, violoncelle
Aude Giuliano, accordéon
et les élèves des ateliers à l’ESPE Centre-Val de Loire, sites de Blois et de Tours Fondettes avec l’association théâtre de ESPE (professeurs : Christine Ramat, Valérie Guilbault, Mandarine Hugon, Sylvie Lonqueu).


LES ARTISTES

GRACIANE FINZI, compositrice

Après des études au conservatoire de Casablanca, sa ville natale, Graciane Finzi entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris ou elle obtient de nombreux prix dont ceux d’harmonie, contrepoint, fugue et composition. En 1979 elle est nommée professeur au CNSMD de Paris. En 1982 elle obtient le Grand Prix de la Promotion Symphonique de la Sacem, en 1989 le Prix Georges Enesco et son opéra Pauvre Assassin est couronné du Prix de la SACD en 1992.

En 2001, elle se voit décerner le Grand Prix de la SACEM pour l’ensemble de son œuvre et en 2006 l’Institut de France lui attribue le Prix Chartier. En 2013, elle obtient le Prix musique SACD. Elle est compositrice en résidence à l’Orchestre National de Lille de 2001 à 2003.

Le répertoire de Graciane Finzi se compose d’une centaine d’œuvres et de sept opéras. Citons : La tombée du jour pour voix et orchestre créé par José Van Dam, le concerto pour piano et orchestre, (soliste Jean-Claude Pennetier), Errance dans la nuit pour violoncelle et orchestre par Gary Hoffman, texte dit par Michel Piccoli pour “Univers de Lumière”….. Brume de sable pour percussions et orchestre par Adrien Perruchon direction Myung Whun Chung ; Scénographies d’Edward Hopper pour récitant, projection et orchestre, par le Paris Mozart Orchestra sous la direction de Claire Gibault, avec pour récitante, Natalie Dessai ; Par delà les étoiles pour violon et orchestre, soliste et direction David Grimal.

Graciane Finzi utilise les instruments, qu’il s’agisse de masses orchestrales ou de solistes en tenant compte de leur individualité, puis les unit par groupes juxtaposés dont chacun possède son propre dynamisme, ses pulsions, sa couleur, son rythme de vie, multipliant ainsi les parties réelles. La multiplicité des couches sonores va s’organiser pour former des harmonies géantes et des couleurs insoupçonnées. Dans un langage moderne qui utilise des progressions harmoniques et chromatiques hors de la tonalité, elle établit des pôles d’attraction entre les notes ; Cela guide à la compréhension d’une musique jamais abstraite mais visant l’expression immédiate de la vie et des sentiments profonds de l’homme.

Les œuvres de Graciane Finzi ont été jouées dans le monde entier par de grands solistes et orchestres (Paris, New York, Londres, Rome, Moscou, Helsinki, Vancouver, Nuremberg, Buenos Aires, Cologne, Calgary, Brême, Rio de Janeiro. Berlin, Madrid, Varsovie, Athènes, Mexico, Barcelone, Santiago du Chili…).

Site de Graciane Finzi

Graciane Finzi et l’Ensemble Calliopée

La compositrice Graciane Finzi poursuit sa collaboration avec l’Ensemble Calliopée, à la suite de sa résidence à l’Académie-festival Les Rencontres musicales de Saint-Cézaire en 2017. À cette occasion une quinzaine d’oeuvres ont été travaillées et jouées par les musiciens de l’ensemble et une vingtaine d’étudiants, des ateliers et des rencontres menés avec les différents partenaires du projet. Heureux de cette collaboration fructueuse, l’Ensemble Calliopée poursuit son travail avec cette artiste et propose de créer deux œuvres nouvelles dans le cadre du partenariat avec le Centre culturel Le Bouillon / Université d’Orléans et d’initier des ateliers sur la création, le rapport interprètes / créateur… Une occasion unique d’entrer dans le processus de création au contact direct du compositeur et du geste musical de l’interprète.

 

ELIZABETH SCHWARTZ, danseuse, pédagogue et historienne de la danse

Elisabeth Schwartz se consacre à l’interprétation des danses d’Isadora Duncan qui lui ont été transmises à New York par Julia Levien. Elle transmet ce répertoire à des amateurs et à des professionnels (Julia Cima, Boris Charmatz, François Chaignaud, Ballet de Lorraine, CRR de Paris, Ecole supérieure de danse de Marseille, Opéra de Paris…). La composition chorégraphique à partir des principes esthétiques de la danse d’Isadora Duncan et de la pensée de Rudolf Laban s’illustre dans ses pièces Jaillissements ou Les Plis du temps. Le souci de tisser des liens entre la création, l’histoire de la danse et l’analyse du mouvement la conduit à mener sa thèse, Ne rien inventer en art. Paradoxes sur la danse d’Isadora Duncan (2014) et à publier plusieurs de ses analyses d’oeuvres. En 2010, elle participe à l’exposition « Isadora Duncan, 1877-1927, une sculpture vivante » au Musée Bourdelle. Elizabeth Schwartz a collaboré au spectacle Isadora Duncan, quand la musique se fait danse de l’Ensemble Calliopée.
Depuis 2008, elle est inspectrice de la danse à la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.


LE BOUILLON, CENTRE CULTUREL DE L’UNIVERSITÉ D’ORLÉANS

L’offre culturelle de l’université d’Orléans, associée au Crous d’Orléans-Tours, proposée sur les campus de l’université a pour dénominateur commun l’éducation artistique, à comprendre dans son sens le plus large et selon des modes d’intervention très variés : programmation d’événements ou de spectacles à caractère culturel et artistique, organisation d’ateliers de pratiques artistiques et culturelles.

En septembre 2011, l’université a ouvert le centre culturel le Bouillon, en partenariat avec le Crous. Ce nouveau lieu est équipé d’une salle de spectacle de 165 places assises et d’une salle plus spécifiquement adaptée à la diffusion des musiques actuelles amplifiées de 180 places debout. Il permet à l’université de proposer désormais une programmation pluridisciplinaire professionnelle et d’accueillir dans des conditions optimales les événements de type amateur, principalement étudiants, notamment dans le cadre du festival étudiant Le Grand Bain.

Le Bouillon a également vocation à être un espace de travail, de rencontres, d’échanges, de production entre étudiants et professionnels, mais aussi de synergie culturelle avec d’autres services de l’Université et du CROUS. Il est un outil majeur de contribution au rayonnement et à la cohésion sociale du territoire en accueillant les étudiants et les partenaires artistiques de tous les campus (visite des équipements, accueil de productions artistiques dans le cadre de concours ou de festivals…).

Découvrir le programme du Bouillon (septembre-décembre 2108)

L’Ensemble Calliopée et l’université d’Orléans

Une collaboration active a vu en le jour 2016 entre l’Ensemble Calliopée et l’université d’Orléans, dans le cadre d’un conventionnement entre les deux structures.
Trois actions ont été menées :
– une conférence avec Hubert Reeves « Des étoiles à la biodiversité », le 28 mars 2017 ;
– le spectacle Mozart et les étoiles, également avec Hubert Reeves, le 28 mars 2017 ;
– le spectacle Notes de guerre, le 22 mars 2018.

 


INFORMATIONS PRATIQUES

Théâtre Le Bouillon / Université d’Orléans
Campus d’Orléans, en face de l’UFR Lettres, Langues, Sciences Humaines
Rue de Saint-Amand, 45100 Orléans La Source
02 38 49 24 24

Accès parking par la rue de Saint Amand – Orléans la Source
Station Tramway & Bus : Université – Parc Floral / Université – Indien
Site du Bouillon

 

Cette résidence est soutenue par l’Université d’Orléans, le Crous d’Orléans-Tours, la SACEM et la DRAC Centre-Val-de-Loire.
   
 
 
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