Musique et Muses

Programme pour soprano et harpe

L’Ensemble Calliopée vous invite à un voyage dans le temps, aux origines de la musique, où les muses, les déesses et les nymphes inspirent les créateurs de musique, depuis les scribes de Mésopotamie 13 siècles avant J.-C. jusqu’aux compositeurs français épris de l’Antiquité comme Debussy et Ravel.

Une occasion unique d’entendre l’hymne à Apollon, premier chant grec, qui fut l’ambassadeur par le concert de cette découverte archéologique, dans une harmonisation de Gabriel Fauré.

Le programme propose de manière inédite l’un des plus anciens chants au monde, l’hymne hourrite à la Déesse Nikkal, gravé dans une tablette d’argile il y a plus de 3000 ans au Proche Orient. Différentes interprétations musicales en lien avec des recherches archéologiques vous seront proposées ainsi que deux créations de Graciane Finzi et Philippe Schoeller, faisant ainsi écho à cette découverte musico-archéologique

Programme musical / Durée : 1h15

Hymne à Apollon harmonisé par Gabriel Fauré
Épitaphe de Seikilos / 1er siècle après J.-C.
Claude Debussy, Préludes – La fille aux cheveux de lin – Chansons de Bilitis – La Flûte de Pan – Épigraphes antiques – Pour invoquer Dieu Pan
Maurice Ravel, Cinq Mélodies populaires grecques
Raymond Murray Schafer, La Couronne d’Ariane – Le réveil d’Ariane
L’Hymne hourrite à la Déesse Nikkal (Version Anne Draffkorn Kilmer / 1972 ; Raoul Vitale / 1982 ; Richard Dumbrill / 1998)
Graciane Finzi, Nikkal – d’après l’Hymne hourrite à la Déesse Nikkal / 2021 – Commande de l’Ensemble Calliopée Télécharger la notice
Philippe Schoeller, Duo Nikkal – d’après l’hymne hourrite à la déesse Nikkal / 2021 – Commande de l’Ensemble Calliopée – Télécharger la notice

Avec

Coline Infante, soprano
Delphine Benhamou
, harpe
Karine Lethiec
, direction artistique et présentations

Durée : 1h15

Un programme musical à découvrir également en format audiovisuel dans une réalisation de Christophe Cornubert (Agence 3foisC).

Hymne à Apollon harmonisé par Gabriel Fauré / 2e siècle avant JC-1893

Soprano et harpe

Chant grec découvert à Delphes en 1893 par l’École française d’Athènes, gravé sur une des assises de marbre du « Trésor des Athéniens », avec une harmonisation inédite de Gabriel Fauré. Cette œuvre sera « ambassadrice » des découvertes archéologiques à travers des concerts dans le monde en entier à cette époque et sera donné notamment à l’occasion de la création des Jeux Olympiques. Le texte évoque les Muses – filles de Zeus – et son fils Apollon, dieu des arts, du chant et de la musique, conducteur des 9 muses.

Épitaphe de Seikilos / 1er siècle après JC

Soprano et harpe

Chanson de la Grèce antique gravée sur la stèle d’un monument funéraire, découverte à Tralles, non loin d’Éphèse par un archéologue écossais à l’occasion de la construction du chemin de fer ottoman en 1883. Le texte fait référence à Euterpe, la muse de la musique. 

Claude Debussy, Préludes – La fille aux cheveux de lin / 1910

Harpe seule

Extrait du premier livre des Préludes pour piano (arrangé pour harpe) du grand compositeur français, né à Saint-Germain-en-Laye, qui s’inspire des Poèmes antiques de Leconte de Lisle publiés en 1874.

« Qui chante dès le frais matin ? c’est la fille aux cheveux de lin, la belle aux lèvres de cerise »

Claude Debussy, Chansons de Bilitis – La Flûte de Pan / 1897

Soprano et harpe

Mise en musique des poèmes de Pierre Louÿs publiés en 1894, prétendument une traduction de l’œuvre d’une poétesse antique supposée et à qui sont attribués ces poèmes érotiques et passionnés.

Claude Debussy, Épigraphes antiques – Pour invoquer Dieu Pan / 1914

Harpe seule

Extrait du cycle de pièces pour piano d’après Pierre Louÿs évoquant une Antiquité fantasmée et précédé d’une épigraphe imaginaire chargée d’en délivrer l’esprit.

Maurice Ravel, 5 Mélodies populaires grecques / 1904-06

Soprano et harpe

Recueil de chants traditionnels grecs sur des textes de Michel Dimitri Calvocoressi harmonisés par le grand compositeur français.

1 : Chanson de la mariée
2 : Là-bas, vers l’église
3 : Quel galant m’est comparable
4 : Chanson des cueilleuses de lentisques
5 : Tout gai !

Raymond Murray Schafer, La Couronne d’Ariane – Le réveil d’Ariane / 1979

Harpe seule

Un compositeur d’aujourd’hui (né en 1933 à Toronto), habité par le concept de « World  Soundscape » revisite le mythe d’Ariane, princesse crétoise associée à Thésée et Dionysos/Bacchus qui lui offre en cadeau de mariage une couronne d’or qu’il place dans le ciel pour former la constellation de la Couronne boréale. Il inclue dans le jeu de la harpiste le mouvement, la gestualité et des instruments de percussions.

L’Hymne hourrite à la Déesse Nikkal

Gravé en écriture cunéiforme sur une tablette d’argile extraite de l’ancienne cité d’Ougarit dans l’actuelle Syrie, ce chant de plus de 3000 ans a sans doute été noté par le scribe Ammourapi. Le texte en langue hourrite célèbre la déesse Nikkal, déesse lunaire d’origine hourrito-mésopotamienne : « Toi la déesse, tu les aimes dans ton cœur ». La notation musicale est à ce jour la plus ancienne et a suscité plusieurs interprétations. 

Présentation en partenariat avec la mission syro-française de Ras Shamra-Ougarit du contexte de cette découverte, des clés trouvées pour déchiffrer le système de notation musicale et des différentes interprétations des archéo-musicologues, qui s’accordent toutes en identifiant au Proche-Orient ancien la gamme de 7 notes proche de la gamme que nous connaissons. 

Version Anne Draffkorn Kilmer / 1972
Version Raoul Vitale / 1982
Version Richard Dumbrill / 1998

Graciane Finzi, Nikkal – d’après l’Hymne hourrite à la Déesse Nikkal

Pour soprano et harpe / création mondiale / 2021

Commande de l’Ensemble Calliopée

Jean-Baptiste Lully, Atys – Allons accourez tous, Cybèle va descendre / 1676 

Clin d’œil au lieu qui accueille ce programme musical, la salle de concert du château de Louis XIV, où fut créée cette « tragédie en musique », inspirée par les Fastes d’Ovide (15 après JC). On y retrouve muses, nymphes, déesses dont la fameuse Cybèle, reine des dieux.