Août, 2020
23Aou15:00[REPORTÉ EN 2022] - Quand le jazz débarque
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Dans le cadre du centenaire de l’entrée en guerre des troupes américaines dans la première guerre mondiale, l’Ensemble Calliopée a créé un programme musical évoquant les brass bands
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Dans le cadre du centenaire de l’entrée en guerre des troupes américaines dans la première guerre mondiale, l’Ensemble Calliopée a créé un programme musical évoquant les brass bands américains. Il met en valeur l’engagement des compositeurs américains de cette époque ainsi que les origines afro-américaines du jazz et son rayonnement en Europe.
À cette période, la musique est placée aux États-Unis sous le signe du ragtime et du jazz, illustrée par des figures emblématiques telles que Scott Joplin ou James Reese Europe, qui débarque en France en 1917 avec son régiment de soldats musiciens. Ces nouvelles sonorités hérités des esclaves africains.
Mais le jazz va dépasser les frontières de la ségrégation raciale, si bien que tous les compositeurs vont très vite l’adopter. On pense bien sûr à l’immense George Gershwin et son opéra Porgy and Bess, écrit uniquement pour chanteurs afro- américains, Frédérick Delius et son opéra Koanga qui évoque la vie d’esclaves dans une plantation du Mississippi ou encore Irving Berlin, ce juif russe immigré qui composera autant des standards de jazz, interprétés par Louis Armstrong ou Ella Fitzgerald, que l’hymne GodBless America.
Cette nouvelle musique aux rythmes syncopés va alors traverser l’Atlantique et tisser des liens entre le Vieux Continent et le Nouveau Monde qui s’écoutent et s’inspirent mutuellement à travers les expositions universelles mais aussi le débarquement de soldats musiciens afro-américains en Europe pendant la Première Guerre Mondiale. Ainsi Claude Debussy intègre dans ses Children’s Corner des rythmes de cake-walk, une danse qui inspirera le ragtime, et fait référence à la culture africaine à travers la poupée noire Golliwogg. Samuel Barber, quelques décennies plus tard, inscrira sa Summer Music dans cet héritage entré dans la culture musicale classique. Darius Milhaud s’inspire, lui, de l’héritage sud-américain à travers la chanson brésilienne Le Bœuf sur le toit pour écrire sa Cinéma-fantasie pour un film de Charlie Chaplin.
Concet commenté par Karine Lethiec qui établit le lien entre musique et histoire grâce à une présentation à la fois documentée et accessible de chaque œuvre, replacée dans son contexte historique et social.
Programme musical :
Scott Joplin, The Entertainer
Frederick Delius, La Calinda, extrait de l’opéra Koanga
James Reese Europe, The Castle Doggy Fox Trot
Irving Berlin, God Bless America
Amy Beach, Pastorale
Walter Damrosch, Peace Hymn of the Republic
George Gershwin, Un Américain à Paris
Claude Debussy, Children’s corner, extraits
Darius Milhaud, Le Bœuf sur le toit
Samuel Barber, Summer Music Op.31
Avec
Karine Lethiec, direction artistique
Anne-Cécile Cuniot, flûte
Michaela Hrabankova, hautbois
Juncal Salada Codina, clarinette
Camille Lebréquier, cor
Louise Lapierre, basson
Heure
(Dimanche) 15:00
Lieu
Mémorial de Verdun
1 Avenue Corps Européen
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