Avril, 2019

11Avr20:00Les États-Unis, Terre d'accueil

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Détails

 

Dans le cadre de la résidence de l’Ensemble Calliopée à la Fondation des États-Unis.

avec l’Ensemble Calliopée :
Karine Lethiec, alto, direction artistique et présentations
Maud Lovett et Christophe Giovaninetti, violons
Florent Audibert, violoncelle
Frédéric Lagarde, piano
et Andrew Briggs, violoncelle / Elias Rodriguez, clarinette / Thomaz Tavares Paes, flûte / Sergio Herrera, guitare et composition.
(résidents à la Fondation des États-Unis et boursiers Harriet Hale Woolley)

Au cœur du très beau salon « art déco » de la Fondation des États-Unis, ce concert poursuit la deuxième année de résidence de l’Ensemble Calliopée à la Fondation des États-Unis.
À travers ce programme musical, l’Ensemble Calliopée continue d’explorer cette thématique des États-Unis comme terre d’accueil, des influences réciproques et échanges culturels qui sont nés de la migration de nombreux musiciens et compositeurs entre le « Nouveau Monde » et le « Vieux Continent ».


PROGRAMME MUSICAL

George GERSHWIN (1898-1937) – De Saint-Pétersbourg à Hollywood
Lullaby pour quatuor à cordes (1919)

Sergio HERRERA (né en 1995) – Un Américain à Paris
Vers chez toi pour alto, violoncelle, clarinette, flûte et guitare (2018)
(commande de la Fondation des États-Unis dans le cadre de la résidence)

Béla BARTÓK (1881-1945) – Un Hongrois à New York
Quintette pour piano et cordes (1903-04)

EN SAVOIR PLUS


Informations pratiques :

Entrée libre sur réservation auprès de la Fondation des États-Unis
01 53 80 68 80

Fondation des États-Unis
Cité internationale universitaire de Paris
15 boulevard Jourdan
75014 Paris

Accès :
RER B : Cité Universitaire
Tram T3: Cité Universitaire
Bus 21 or 67: Porte de Gentilly


En savoir plus sur le programme 

George GERSHWIN (1898-1937) – De Saint-Pétersbourg à Hollywood
Lullaby pour quatuor à cordes (1919)

Né Gershowitz dans une famille juive russe originaire de Saint-Pétersbourg et émigrée aux États-Unis, George Gershwin (qui américanise son patronyme) se forme surtout en jouant comme pianiste à Broadway. Il rencontre rapidement du succès à la fois avec son répertoire de chansons et ses œuvres de musique “ sérieuse ”. On peut dire qu’il invente le genre du jazz symphonique, entre jazz et musique classique. En 1928, il rencontre Maurice Ravel qu’il admirait ; lorsque George Gershwin lui demande s’il pouvait lui enseigner la composition, Ravel lui répond : « Pourquoi seriez-vous un Ravel de seconde classe alors que vous pouvez devenir un Gershwin de première classe ? ». En Europe, il fait aussi la connaissance de Sergueï Prokofiev, Kurt Weill, Franz Lehár et Alban Berg, et prend des cours de composition avec Nadia Boulanger. C’est également à Paris qu’il complète la composition de An American in Paris, où il intègre quatre klaxons de taxis français. Il s’installe à Hollywood pour composer des partitions cinématographiques ou des chansons populaires, qui sont devenues de grands standards de jazz grâce notamment à Ella Fitzgerald, Louis Armstrong ou Herbie Hancock.
La pièce Lullaby pour quatuor à cordes est une œuvre de jeunesse, probablement sa première œuvre “ sérieuse ”, alors qu’il découvre la musique de Claude Debussy et d’Arnold Schönberg.

***

Sergio Herrera (1995-) — Un Américain à Parus
Va vers chez toi pour alto, violoncelle, clarinette, flûte et guitare (2018)

Cette pièce est dédiée à mon mentor, Narcis Bonet, décédé le 11 janvier 2019. Les petits voyages pour me rendre chez Narcis sont restés profondément ancrés dans ma mémoire tandis que je me remémorais une époque où je tentais toujours de m’habituer à la vie parisienne et de composer avec des problèmes personnels. D’une certaine manière, ces petits voyages et les leçons elles-mêmes constituaient une sorte de salut momentané hors de mes problèmes du «monde réel».
À chaque pas que je faisais, je me souviens avoir été submergé par un sentiment de curiosité et d’émerveillement. « Quels nouveaux secrets musicaux me seront dévoilés cette fois-ci ? » « Comment abordera-t-il cette leçon ?». Je quittais chaque leçon avec une vision complètement repensée de la musique et, à chaque départ, j’étais animé d’une impatience imminente de sortir à nouveau dans les rues de Paris, en direction de chez-lui.
Ainsi, mon objectif pour cette pièce était de capturer ce sens distinct du voyage, de l’aventure et de l’émerveillement. En même temps, je voulais que la pièce dégage cette chaleur que Narcis portait toujours avec lui. 

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Béla BARTÓK (1881-1945) – Un Hongrois à New York
Quintette pour piano et cordes (1904)

Né en Transylvanie, Béla Bartók grandit dans une famille de musiciens. Très vite attiré par la musique, il apprend les premiers rudiments par sa mère qui lui joue du piano et lui donne ses premiers cours à l’âge de cinq ans. À l’Académie royale de musique de Budapest, ses professeurs lui font découvrir les grands courants musicaux du romantisme germanique représentés par Franz Liszt, Johannes Brahms et Richard Wagner. À l’âge de vingt-cinq ans, il se rapproche du compositeur Zoltán Kodály avec qui il parcourt la Hongrie en quête de chants traditionnels. Ses recherches sur les chants populaires l’amènent également au-delà des frontières de son pays, en Slovaquie, en Roumanie, en Turquie et jusqu’au Caire où il étudie les mélodies arabes. Dans les années 1930, Bela Bartók, qui est est farouchement opposé au nazisme, rompt avec la maison d’édition Universal qui a été nazifiée en 1936 pour passer contrat avec Boosey and Hawkes. En 1938, il compose pour le clarinettiste et chef d’orchestre de jazz américain Benny Goodman et Joseph Szigeti la Rhapsodie (Contrastes) pour clarinette, violon et piano qui aura un immense succès dès sa création en 1940. La montée du nazisme en Hongrie le contraint à s’expatrier aux États-Unis en 1940. Il enseigne à l’Université Columbia de New York et reçoit des commandes, entre autres du Boston Symphonie Orchestra.
Écrit en 1903-1904, le Quintette pour piano et cordes est créé le le 21 novembre 1904 à Vienne par Béla Bartôk lui-même au piano et le Quatuor Prill. Il est encore empreint des influences de Brahms et de Liszt tout en manifestant une originalité nationale en un finale brillant dans le style d’une danse hongroise.

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Heure

(Jeudi) 20:00

Lieu

Fondation des États-Unis

Cité internationale universitaire de Paris

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